DIG/ L’année 2018 a été caractérisée par une baisse du règlement de la dette publique et un renforcement du stock de la dette publique.
D’après les chiffres officiels de la Direction générale de la dette, une enveloppe de 622,8 milliards de FCFA a été consacrée au paiement de la dette publique contre 777 milliards de FCFA l’année précédente.
Cette diminution (-19,8%) a résulté de la baisse du règlement de la dette extérieure, en dépit de la légère hausse de la dette intérieure.
Le repli du paiement de la dette extérieure est lié à la baisse du règlement dans toutes ses composantes. La hausse du paiement de la dette publique intérieure a découlé notamment de l’accroissement du règlement du marché financier sous régional et des prêts contractés auprès des banques, malgré la diminution du paiement de la dette moratoire et divers.
Dans ce contexte, la pression du service de la dette sur les recettes budgétaires a été moins importante, passant de 48,5% en 2017 à 35,9% en 2018.
Celle des intérêts sur les recettes budgétaires a légèrement augmenté de 0,9 point à 12,3%. Ces évolutions de ratios s’expliquent par la baisse du règlement du principal (-32,3%) par rapport aux recettes budgétaires, d’une part, la
hausse des intérêts plus prononcée (+6,4%) par rapport à la progression des recettes budgétaires(+4,6%), d’autre part.
Intérêts de la dette
En 2018, le paiement des intérêts a été effectué pour un montant de 224,5 milliards de FCFA contre 219 milliards de FCFA en 2017.
Cette hausse du règlement des intérêts sur la dette publique (+2,5%) s’explique par l’accroissement du règlement des intérêts sur la dette intérieure (+15,3%), nonobstant la diminution du règlement de ceux sur la dette extérieure (-4,8%).
En ratio des recettes budgétaires, le paiement des intérêts de la dette publique a diminué de 0,3 point par rapport à 2017.
Ce montant représente 13,4% des recettes collectées en 2018, soit 3,4 points de plus que la norme en matière de liquidité. Par ailleurs, la charge financière de la dette a représenté 2,4% du PIB en 2018 contre 2,5% du PIB l’année précédente.