DIG/ Dans un entretien accordé le 8 août 2018 à notre confrère « Le Nouveau Gabon », le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya, a annoncé qu’un audit exhaustif de la dette sera lancé dans un mois, en septembre prochain, afin de faire le point sur « la manière avec laquelle, nous avons utilisé par le passé les ressources empruntées ».
« Les objectifs qui nous ont été confiés par les plus hautes autorités sont d’une part, de réduire le rythme de l’endettement de manière à parvenir à un niveau stratégique de 40% du PIB à l’horizon 2021, et d’autre part, d’améliorer la qualité de l’endettement. Cela veut dire qu’il faudra veiller à ce que les sommes mobilisées soient utilisées efficacement », a t-il indiqué.
D’après Hugues Mbadinga Madiya, à fin mars 2018, l’encours total de la dette publique du Gabon s’élevait à 4 772 milliards Fcfa dont 3 318 milliards Fcfa en dette extérieure, soit 69,53% et 1 454 milliards Fcfa pour la dette intérieure, soit 30,47%.
« Cet encours rapporté au Produit intérieur brut (PIB) projeté pour l’année 2018, donne un taux d’endettement public égal à 52,4% qui demeure en-dessous du seuil communautaire de 70%. Dans nos projections, nous serons à même de parvenir à un niveau d’environ 40% du PIB d’ici trois ans. Comme vous pouvez le constater, la dette publique gabonaise reste soutenable, malgré une tendance à la hausse rapide du taux d’endettement qui s’explique beaucoup plus par la baisse mécanique du PIB suite à la crise pétrolière. Cependant, la baisse des ressources budgétaires a généré d’importantes difficultés de trésorerie. Il se pose donc depuis quelques années, un problème de liquidité de la dette. Cela se traduit bien souvent par une accumulation des arriérés », a souligné le directeur général de la Dette.