DIG/ Un communiqué assez inextricable du gouvernement daté du 27 août 2019 et publié le 28 août par le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, de la pêche et de l’Alimentation, Biendi Maganga Moussavou, sur l’épidémie ayant entraîné la mort des carpes au début du mois de juillet dernier dans les provinces du Moyen Ogooué et de la Ngounié, autorise à nouveau la pêche, la commercialisation et la consommation du poisson le plus prisé des Gabonais.
Selon le ministre Maganga Moussavou, « le phénomène de mortalité des carpes s’est estompé avec une tendance à la normalisation dans les zones allant de Ndjolé à Lambaréné. Toutefois, on observe le déplacement de cette épidémie vers l’Ogooué Maritime. Les nouvelles analyses biologiques du CIRMF confirment que cette épidémie est d’origine bactérienne et la carpe est la seule espèce de poisson infectée par cette bactérie (Aearomonas veronii et plesiomanos shigelloides). Les résultats d’analyse permettent d’éliminer une pollution aux hydrocarbures et aux métaux lourds (mercure) ».
Pourtant, le même communiqué indique que « compte tenu de ce qui précède, le gouvernement autorise à nouveau les activités de pêche et de vente ainsi que la consommation de toutes les autres espèces de poissons en dehors de la carpe (Ossombo, Ntsevi,Nkan Ekouni, Ntsebe et Tchouè) ».
Mais il conseille tout de même aux consommateurs de « s’abstenir de consommer et manipuler les poissons retrouvés morts ; d’éviter de consommer les carpes fumées, salées, braisées ou cuites à l’étouffée ; de préférer les bouillons et de bien faire bouillir les eaux destinées à la consommation ».
On pourrait se poser la question de savoir pourquoi la pêche, la vente et la consommation de la carpe demeurent interdites par décision gouvernementale alors que le même document est intitulé « Levée de la suspension de la pêche et de la commercialisation de la carpe » et autorise une consommation « limitative » dudit poisson ?
Allez-y comprendre !
D.Y
