DIG/ Mépris, manque de considération à une institution de la République, règlement de comptes ou grossière erreur de frappe….
La descente aux enfers de l’ancien premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet n’est pas seulement politique, malgré son statut de député, mais également administrative au vu du budget salarial consacré à la Médiature de la République au titre de l’année 2019 dont il assure désormais la fonction.
Selon la Loi de Finances 2019 examinée du 3 septembre au 31 décembre 2018 par le Senat, les plafonds d’autorisations d’emplois et de la masse salariale des différentes institutions de la République et autorités autonomes ont été officiellement répartis.
Pour l’exercice 2019, la Médiature de la République s’est vu octroyée un budget salarial plafonné à seulement…11 millions de francs (10 917 166) pour un effectif de 5 agents. Ce qui fait un salaire moyen de…183 000 FCFA par mois par agent.
A peine croyable et complètement dérisoire pour un ancien Chef du gouvernement qui lors de sa passage à la Primature gérait une manne salariale de près de 8 milliards de francs pour un effectif avoisinant les 950 agents.
De quoi, une nouvelle fois, raviver le débat sur l’utilité de cette institution qui depuis sa création peine à convaincre l’opinion publique dans ses actions.
Créée après la Conférence nationale de 1990, le médiateur de la République ( dont le pionnier au poste a été l’ancien ministre Valentin Mihindou Mi-Nzamba) a pour mission principale de contribuer à l’établissement de l’État de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance administrative et politique. Elle se doit, en d’autres termes, rechercher la paix sociale.
L’action de la Médiature de la République n’a cependant jamais été perceptible.