DIG/ Selon les services du Fonds monétaire international (FMI), les hypothèses de recettes pétrolières dans la loi de finances rectificative 2020 (LFR2020) sont quelque peu ambitieuses pour ne pas dire irréalistes.
D’après le Fonds, la loi de finances rectificative 2020 ne tient pas compte de la récente décision de l’OPEP et suppose que la production de pétrole diminuera seulement de 4,5 % en 2020 (contre 21 % dans les projections des services du FMI).
Elle suppose aussi un prix du pétrole de 30 dollars le baril, contre 41 dollars le baril dans le scénario de référence des services du FMI.
Si l’effet-prix compense quelque peu le recul de la production prévu, les recettes pétrolières dans le scénario de référence des services du FMI devraient être inférieures de quelque 68 milliards de francs CFA (0,7 % du PIB) à celles qui figurent dans la loi de finances rectificative, d’où un creusement du déficit budgétaire global et de l’écart de financement.
« Les autorités ont conscience que, malgré la récente évolution favorable des cours du pétrole, leurs engagements dans le cadre de la décision de l’OPEP se traduiront par une baisse des recettes pétrolières et par une accentuation de l’écart budgétaire », indique le fonds.