DIG/ Taxé d’intelligence avec le pouvoir après avoir mené durant de long mois la vie dure au gouvernement à travers les revendications jugées pourtant surréalistes en temps de crise de la Fédération des syndicats des régies financières et administrations assimilées (Fesyrefaa), Wilfried Mvou Ossialas, le porte-parole de l’Union sacrée pour la patrie (USP), centrale syndicale regroupant 13 syndicats issus des régies financières, a donné, le 18 juillet 2018 à Libreville, une conférence de presse pour éclairer l’opinion sur sa nouvelle position, quant aux dernières mesures gouvernementales destinées à assainir les finances publiques du pays.
Il s’agissait pour le virulent et inflexible négociateur, Wilfried Mvou Ossialas, de s’expliquer sur ce revirement spectaculaire et sa décision de se désolidariser de Dynamique unitaire.
« L’USP rappelle, à toutes fins utiles, que depuis 2014, la majorité des syndicats du pays avait dénoncé les soldes forfaitaires découlant du décret 12, les voyages en classe affaires à tout-va et l’achat de véhicules de luxe par les gouvernements successifs.
Ainsi, l’USP marque son étonnement devant les réactions des collègues syndicalistes qui, aujourd’hui, fustigent ce qui, hier, constituaient l’essentiel de leur chapelet de revendications sociales lors des derniers assises d’Angondjé « , a indiqué Wilfried Mvou Ossialas.
L’USP est-il à la solde du pouvoir ?
« Absolument pas ! Notre centrale syndicale regroupe en son sein des cadres de l’administration des Douanes, des Impôts, du Pétrole et du Budget. Qui mieux que nous est bien placé pour comprendre la situation dans laquelle se trouve notre pays ?
Nous sommes au fait des chiffres de notre économie, raison pour laquelle nous avons décidé de soutenir le gouvernement dans cette démarche salutaire. Si le gouvernement ne prenait pas ces mesures, le risque était grand de voir notre pays connaître la banqueroute.
Par ces mesures, il fallait une justice sociale et une équité pour dégager des économies qui serviront à financer des secteurs clés de notre économie.
Est-ce normal que des fonctionnaires gabonais, qui résident désormais en France, en Tunisie ou au Maroc puissent percevoir chaque 25 un salaire de l’Etat ? Est-ce acceptable que des morts puissent continuer à émarger dans le fichier de la Fonction publique ? Comment accepter qu’un agriculteur qui vit au fin fond du pays, bénéficiant d’un certain article, puisse gagner deux millions de francs, alors que de jeunes compatriotes, diplômés, sont à la recherche d’un premier emploi. Est-ce cela être à la solde du pouvoir ? Il s’agit de notre pays ! Nous encourageons ainsi le gouvernement à aller plus loin dans les réformes afin d’assainir les finances publiques du pays, et ce pour le bien de tous », s’est-il défendu.