DIG / Un vent de changement souffle sur l’Hôtel de Ville de Libreville avec l’élection, dimanche 9 novembre 2025, de Pierre Mathieu Obame Etoughe au poste de maire, mettant fin à des décennies de domination du régime Bongo.
Âgé de 56 ans, ce haut fonctionnaire — ancien Secrétaire général du ministère des Travaux publics et Inspecteur général technique — incarne une figure de compétence et de proximité.
Candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), il a bénéficié d’une large coalition politique, réunissant notamment l’Union nationale (UN) et le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM).
Cette alliance a permis de rassembler une majorité au sein du conseil municipal, rompant ainsi avec une hégémonie du Parti démocratique gabonais (PDG) qui durait depuis plus de trente ans.
Pour de nombreux Librevillois, cette première alternance démocratique à la mairie de la capitale symbolise l’espoir d’une gouvernance plus transparente, plus réactive et plus centrée sur les besoins des citoyens.
Depuis des années, Libreville souffre d’une gestion urbaine critiquée, de services publics défaillants, de circulations chaotiques et d’un assainissement insuffisant.
Dès son entrée en fonction, le nouveau maire devra affronter des chantiers urgents :
-Restaurer la salubrité publique,
-Désengorger les axes de circulation,
-Moderniser les infrastructures vieillissantes,
-Et surtout, rétablir la confiance par une gestion municipale rigoureuse et inclusive.
Avec cette élection, la capitale entre dans une nouvelle ère politique.
Reste désormais à transformer cette dynamique de rupture en politiques publiques concrètes — à la hauteur des attentes d’une population en quête de renouveau.
