DIG/ Portée à la tête du gouvernement gabonais le 16 juillet 2020 en replacement de Julien Nkoghe Bekale, Rose Christiane Ossouka Raponda, économiste chevronnée dont les mérites ont été largement vantés, brille par une trop grande discrétion qui laisse croire à l’opinion nationale que la première Gabonaise cheffe d’un gouvernement dirige par procuration.
Pendant que le front social est animé par des revendications et des grognes face aux effets dévastateurs de la pandémie de la Covid-19, les arbitrages du Premier ministre auraient sans nul doute rassuré les concernés.
Mais nul ne comprend aujourd’hui la stratégie de gouvernance de l’ancien ministre du Budget dont la mission est de redresser l’économie nationale.
« Le Chef de l’Etat étant devenu moins visible, le Premier ministre devait jouer les premiers rôles dans la limite de ses prérogatives afin de motiver les agents de l’Etat et le secteur privé qui, lui aussi, attend des solutions pour la relance de son activité plombée par la survenue de la Covid-19 aux conséquences incalculables » s’interroge un dirigeant d’entreprise.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux compatriotes appellent Mme Ossouka Raponda à donner de la voix.
«Madame le Premier ministre, sortez de votre taverne, la carte de la discrétion face à un peuple qui a faim, qui n’est pas en sécurité, qui est mal logé, mal nourrit, mal soigné, où le chômage fait un carton remarquable, où l’eau potable a fui nos quartiers… ne marchera pas », a posté un jeune Gabonais dépassé.
Selon des indiscrétions, certains membres de son gouvernement montreraient également des signes d’inquiétude, apprend t-on….
DY
