Malversations financières au Gabon : Le FMI complice de gabégie ?

DIG/ Réputé pour ses conditionnalités très strictes en matière d’appui financier à un pays, le Fonds monétaire international (FMI) fait l’objet de toutes les critiques dans l’opinion nationale, depuis l’annonce le 16 décembre 2019 par son Conseil d’administration, d’accorder un nouveau prêt de 74 milliards de francs au Gabon.

Un appui budgétaire qui tombe en plein scandale de la découverte de plusieurs milliards de francs détournés par des hauts cadres de la république.

Pour bon nombre d’observateurs, le Fonds aurait dû suspendre immédiatement tous ses décaissements en faveur du Gabon au risque de se rendre, d’une certaine façon, complice de la gabegie financière en soutenant ostensiblement un gouvernement qui fait fi des règles élémentaires de bonne gouvernance.

Car à y regarder de plus près, les 1500 milliards de francs volatilisés selon le rapport 2018 de la Cour des Comptes et les 85 milliards de francs détournés à la Gabon Oil Company aurait largement suffi à rééquilibrer les finances de l’Etat à travers son Plan de relance économique. Notamment reconstituer ses réserves de change, régler ses créances extérieurs et intérieurs…

Dos rond * Mise à l’index, la représentation locale du FMI ne semble pas vouloir s’embarrasser d’explications. Une attitude incompréhensible d’autant plus qu’elle avait fortement recommandé la fermeture de la…Gabon Oil Compagny  et de la Sogara qu’elle considérait depuis comme un gouffre à sous.

Selon certains indiscrétions, en dépit du mauvais timing de cet accord de prêt, le Fonds n’aurait pas pu suspendre son appui budgétaire de 74 milliards de francs en faveur du Gabon. Car la période sous revue de l’analyse des comptes financiers de l’Etat allait de décembre 2018 à…. juin 2019. Soit 5 mois avant la découverte du scandale de détournement.

Mais il est à parier, soutiennent nos informateurs, que les deux derniers décaissements prévus en mars et juin 2020 soient conditionnés par la fermeture, pure et simple, de Gabon Oil Company, Gabon Oil Marketing, de la Sogara et de bien d’autres agences publiques.

Mais également de l’obligation pour le Gabon de réintégrer l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et mette en place le fameux Compte unique du Trésor.

 

 

 

 

 

 

 

 

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La Redaction

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