DIG/ Le gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet va recevoir dans les prochains jours une assignation venant des instances judiciaires françaises.
Car, a-t-on appris, de la Lettre du continent, dans son numéro 755 du 16 juin 2017, après plusieurs relances, la société Atos spécialisée dans la sécurité numérique aurait mandaté un « célèbre cabinet d’avocats parisiens », dans le but d’assigner le gouvernement gabonais en justice.
En fait, précise le média, l’Etat gabonais aurait commandé des équipements à hauteur d’1,5 million d’euros (684 millions de FCFA) auprès de cette structure. Ce matériel technologique de pointe, mis à la disposition de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), servait à effectuer les activités d’écoute, brouillages et d’interception téléphoniques pendant la dernière présidentielle d’août 2016.
Ce qui semble, d’ailleurs, confirmer l’hypothèse de la mise sur écoute des ténors de la Coalition pour la nouvelle république autour de Jean Ping et de la mission d’observation de l’Union européenne, ayant couvert les événements pré-et-postélectoraux d’août 2016.
Aussi, les tentatives de négociation entre la dite structure et le gouvernement par l’intermédiaire du chef du département de l’économie et conseiller du premier ministre, Pierre celestin Meye Bika, se sont soldées par un échec, révèle la Lettre du continent.
Cette prochaine plainte viendrait se greffer à toutes les actions judiciaires entamées par la société civile, les syndicats et les responsables politiques locaux contre le gouvernement gabonais ces dernières années, auprès des instances juridictionnelles internationales.
Dorian Bissielou Mbouala