DIG/ Le gouvernement gabonais a décidé, le 4 février 2019, de suspendre, à titre conservatoire, l’exportation de la «Tabernanthe iboga», couramment appelée Iboga, selon un arrêté, signé du ministre des Forêts et de l’Environnement, Guy-Bertrand Mapangou.
«En vue d’assurer une gestion durable et garantir sa pérennité, l’exportation de tout ou partie de l’Iboga, brut ou dérivé, est suspendue à titre conservatoire», stipule l’article 2 de l’arrêté.
Toutefois, «des autorisations spéciales d’exportations peuvent être accordées, à titre exceptionnel et après avis technique des services de la direction générale des Industries, du commerce, du bois et de la valorisation des produits forestiers, par le ministre en charge des forêts», précise l’arrêté.
La suspension de l’Iboga résulte de plusieurs années de travail et d’activisme menés par Yann Guignon, directeur associé de l’ONG environnementale Blessing of the forest. Un français spécialiste de la recherche sur l’Iboga et initié au Bwiti depuis plus d’une décennie.
Dans un rapport remis à la Fondation Bongo Ondimba, ce dernier signalait le trafic autour de la plante devenu «ultra lucratif» sur un marché où la demande est accrue, compte tenue de l’attractivité de ses vertus médicinales.
«Le potentiel thérapeutique de l’Iboga a été démontré dans le traitement du diabète, de la maladie d’Alzheimer, et d’autres pathologies dégénératives. D’où la demande exponentielle des cliniques et autres laboratoires privés dans les pays occidentaux, entrainant de ce fait une raréfaction de la ressource», a indiqué le 30 janvier 2019, dans le projet d’arrêtée portant suspension à titre conservatoire l’exportation de l’Iboga, le Conseiller juridique du ministre des Forêts et l’environnement, Magaly Makombo-Nembe.
(Source : Gabonreview)