DIG / Le gouvernement gabonais a décidé de réserver sept catégories de petits métiers exclusivement aux Gabonais depuis le 12 août 2025.
Cette mesure vise à rééquilibrer le secteur informel, longtemps dominé par des ressortissants ouest-africains, et à créer de nouvelles perspectives pour les populations locales, en particulier les jeunes et les femmes, plus durement touchés par le chômage.
Si elle est bien mise en œuvre, cette réforme pourrait :
– réduire le chômage des jeunes, estimé à plus de 30 % selon certaines sources ;
– renforcer le rôle des femmes dans l’économie de proximité ;
– élargir l’assiette fiscale par la formalisation de milliers de petites activités.
Mais elle pose aussi un défi diplomatique et humain, car la communauté ouest-africaine reste un acteur historique du tissu économique gabonais.
Son repositionnement constituera l’un des enjeux majeurs de la transition.
Selon la Banque africaine de développement (BAD), la pauvreté et le chômage demeurent élevés (35,1% et 20,4% respectivement en 2023) à cause du faible impact de la croissance sur l’emploi.
Et ce sont les jeunes et les femmes qui sont les plus exposés.
D’après les dernières données de l’institution bancaire panafricaine dans son rapport « Perspectives économiques en Afrique 2025 », la pauvreté touche 1 femme sur 3 au Gabon , soit 30 % de la population féminine.
