DIG/ Au lieu de définir une véritable politique susceptible de garantir l’accessibilité aux services d’eau et d’électricité de qualité à toute la population de la capitale et de l’arrière pays, le gouvernement d’Emmanuel Issozet Ngondet semblerait être en panne d’innovations véritables, serions-nous tentés de le dire !
La preuve : le Conseil des ministres tenue le 25 avril 2017 au Palais du bord de mer a adopté un projet de décret portant attribution et réorganisation du ministère de l’Eau et de l’Energie, désigné « Le ministère ».
Mais que peut bien signifier « le ministère » censé remplacer l’ancienne dénomination ? Et quel impact ce changement pourrait apporter dans la politique de la gestion de l’Eau et de l’Energie existante et ayant un effet très limité sur les conditions de vie des Gabonais ?
De plus les missions citées dans ce présent projet sont déjà connus du public, même si elles sont jusqu’alors accomplies partiellement par « Le ministère ».
Du côté du responsable de l’ONG brainforest, Marc Ona Ossangui, il rejette mordicus « cette formulation mystérieuse » en plaçant cela dans le compte d’une erreur gouvernementale.
« Est-ce que vous pensez que ça un sens ? Ça n’a pas de sens. Il y a plusieurs ministères. Maintenant comment va-t-on savoir que là il s’agit du ministère de l’Eau et l’Energie. Vous ne pensez pas qu’il y ait une erreur de saisie ? », s’interroge t-il.
Pour sa part, le gouvernement justifie ce changement par la caducité des décrets régissant l’organisation et les attributions du ministère de l’Eau et l’Energie.
« Les décrets no0136/MERH du 07 mai 2010 et no0458/MP/MPERH du 19 avril 2013 portant attributions et réorganisations du ministère du pétrole, de l’Energie et des Ressources Hydrauliques en vigueur, étant devenus caducs, il est nécessaire de les actualiser ».
D.B.M