« Mon patrimoine personnel est connu et visible : 40 % de Sogafric et moins de 5 % de BGFI »

DIG/ Détenteur, dit-on, de la première fortune du Gabon et de la 3e d’Afrique centrale avec un patrimoine personnel estimé à 312 milliards de francs selon le magazine Forbe Afrique, le patron du groupe Sogafric et de la holding La compagnie du Komo a tenu à remettre les pendules à l’heure dans une interview exclusive accordée au quotidien l’Union.

« Vous évoquez, je pense, le journal FORBE qui n’a toujours pas répondu à mon avocat pour connaître les sources de son article. Mon patrimoine personnel principal est connu et visible : 40 % de Sogafric et moins de 5 % de BGFI. Ah si j’oublie ma villa où j’habite.

Mais je suis l’homme le plus riche du Gabon. Mais pas de la richesse matérielle que vous évoquez. J’y ai mon histoire, mes amis intimes, ma liberté d’expression. Rien ne m’a empêché de faire ce que j’y ai fait. Tout y restera après mon départ, comme l’a fait le fondateur du groupe feu Robert Boutonnet… les entreprises, les constructions industrielles, les emplois, etc.

La richesse, c’est comme sa vie ou sa foi, c’est ce qu’on en fait qui est important. Je suis le plus libre car je n’ai aucune contrainte que connaissent au quotidien mes compatriotes, frères et amis gabonais. Vous les connaissez également, je ne m’étendrais pas dessus car elles participent aux freins que vous évoquiez plus haut.

(…). L’avantage, dans notre pays, c’est que chacun de nous est tout nu devant les autres. Je voulais en écrivant mon livre complété ma nudité actuelle par celle de mon histoire antérieure pour montrer aux jeunes générations que je ne suis ni polytechnicien, ni énarque ; mes parents n’étaient pas milliardaires ; je ne suis donc pas né avec une petite cuillère en argent dans la bouche, mes études ont été limitées.

Mais que par le travail, par la prise de connaissance tout au long de ma vie, avec des rencontres d’amis d’exception, en particulier des compatriotes du Gabon, avec la passion aux tripes, on pouvait s’élever et vivre un destin choisi », s’est-il défendu.

A propos des accusations de ses détracteurs le soupçonnant de s’être enrichi pendant les CAN 2012 et 2017 dont il était Haut-commissaire, Christian Kerangall s’est montré sec et laconique :

« Quant à ceux qui m’accusent de m’être enrichi… Je vous épargnerai d’être devant moi des journaleux, voire des journalards… Un peu de pudeur, j’ai travaillé 5 ans pour notre pays pour les 3 CAN, avec un cancer en rémission et n’ai rien demandé, même pas mes défraiements. C’était le prix de ma liberté d’action.

Par contre oui, je me suis enrichi de choses non monétaires lors de ces années CAN. La première c’est celle que l’on a évoquée juste avant quant aux difficultés que peut rencontrer le Chef pour réussir, la seconde c’est que lorsque l’on joue collectif pour le pays on peut réussir et, les Cocaniens l’ont montré, la troisième, en tant qu’investisseur je continue à croire en notre pays et surtout à penser que tous ensemble nous réussirons. On se connaît tous ».

Une présence tentaculaire dans les affaires

Il faut savoir que le Groupe SOGAFRIC regroupe l’ensemble des sociétés gérées par la Compagnie du Komo.

Ces sociétés qui emploient près de 1000 personnes interviennent principalement dans les secteurs commerciaux et industriels :

*L’importation et distribution de véhicules : Sodim TP et Toyota Gabon,

*L’importation et distribution d’équipement de travaux publics et forestiers : Sodim TP

*La gestion de parcs de véhicules : Gesparc

*L’équipement de la maison et du bureau : Electra

*Les métiers du froid, du bâtiment, équipement de collectivités, plomberire, sécurité, réseaux HT/BT : Sogafric Services

*La gestion : KOMO GESTION GROUPE

La Compagnie du Komo possède également des participations dans :

*La banque : BGFI HOLDING CORPORATION

*La distribution d’énergie et d’eau : SEEG

*Le crédit à la consommation : Finatra

*Les mines : MABOUMINE

*La bourse : BVMAC

*L’immobilier : AFSA (en angola)

 

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La Redaction

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