DIG/ Une affaire de corruption présumée, relatée par nos confrères du Monde.fr, indique que le groupe français Veolia est visé par un scandale de corruption dans sa filiale roumaine.
En effet, l’enquête, ouverte le 4 novembre 2016, fait suite à une plainte déposée par un salarié de Veolia en France pour « trafic d’influence » et « corruption active et passive ».
Les faits : Apa Nova, filiale roumaine du groupe, chargée de la distribution de l’eau à Bucarest, est soupçonnée d’avoir versé plus de 12 millions d’euros de pots-de-vin entre 2008 et 2015 en échange de décisions favorables des autorités locales, d’après l’enquête diligentée par le parquet anticorruption roumain (DNA) depuis septembre 2015.
L’un des contrats lui aurait permis d’obtenir plusieurs majorations des tarifs de l’eau dans la capitale. Dans un autre cas, le maire du premier arrondissement de Bucarest aurait renoncé en 2008 à résilier un contrat avec Apa Nova à la suite de l’intervention de l’un des intermédiaires.
L’affaire avait fait scandale à Bucarest où le prix de l’eau avait bondi de 125 % entre 2008 et 2015, selon la presse locale.
Selon M. Touly, président du Front républicain d’intervention contre la corruption »Il semble difficile de croire que [la filiale roumaine] serait seule à l’origine de ce schéma corruptif : le groupe Veolia semble être le principal bénéficiaire des augmentations de coûts obtenues frauduleusement ».
Particulier*EN 2014, selon le site lepopulaire.fr, qui relate les faits dans son édition du 14 juin 2017, un habitant Azat-le-Ris saisit la justice pour demander la condamnation de Véolia, en charge de la distribution d’eau sur le secteur, pour non-respect des normes sanitaires et le remboursement des frais engendrés par l’achat des bouteilles d’eau.
Ainsi, après avoir étudié les analyses de l’Agence régionale de santé fournies par les requérants et la lettre du préfet adressée au président du SIDEPA en mars 2011 indiquant que « malgré les travaux réalisés jusqu’en 1990, l’état actuel de cette station ne permet plus de produire en permanence une eau conforme aux exigences de qualité de l’eau destinées à la consommation humaine », la cour a récemment tranché : Véolia doit rembourser 2.800 € pour une période de cinq ans « dès lors que l’eau livrée ne répond pas aux exigences de qualité requises par les normes légales et réglementaires, la société Veolia Eau, tenue à une obligation de résultat, est responsable et doit indemniser l’usager pour l’ensemble de la période concernée dans la mesure où il est établi plusieurs non-conformités au cours des années 2011, 2013 et 2014 ».