DIG/ Face aux attaques à l’arme lourde des pourfendeurs du projet de la nouvelle constitution, le gouvernement et les militaires du CTRI ont manifestement reculé en toilettant certaines dispositions qui consacraient l’éligibilité du Président de la République.
Le nouveau texte qui sera soumis au référendum le 16 novembre 2024 a été légèrement assouplie, concernant notamment la condition d’être né de père et de mère gabonais eux -mêmes nés de père et de mère gabonais.
Désormais, selon l’article 43 de la nouvelle constitution, sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes remplissant les conditions ci-après :
– être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ;
– avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive ;
– être âgé(e) de 35 ans au moins et de 70 ans au plus ;
– être marié(e) à un (e) Gabonais (e) né(e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ;
– avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité avant l’élection présidentielle ;
– parler au moins une langue nationale ;
– jouir d’un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège médical qui prête serment devant la Cour Constitutionnelle. Ce collège médical est désigné par les Bureaux des deux Chambres du Parlement ;
– jouir de ses droits civils et politiques.
Tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité peut se porter candidat sous réserve d’y avoir renoncé trois (3) ans avant l’élection.
Au terme du mandat du Président de la République, son conjoint et ses descendants ne peuvent se porter candidats à sa succession.