DIG/ L’agence de notation américaine Fitch Ratings a relevé, le 5 octobre 2018, la note du Gabon. Elle est passée de « B négative » à « B stable ».
Selon Fitch, la série de mesures et de réformes visant à assainir les finances publiques adoptés par le gouvernement sont de nature à stimuler les investissements, à redonner confiance à ses partenaires financiers extérieurs. Mais surtout à maitriser ses dépenses jugées exponentielles en période récession économique.
« Après la faible mise en œuvre du programme en 2017, le gouvernement a adopté un vaste programme de réformes et mené à bien les six actions préalables requises pour mener à bien le deuxième examen dans le cadre du MEDC du FMI. Les mesures visent notamment à remettre l’assainissement budgétaire sur les rails, notamment en supprimant les exonérations fiscales, en adoptant un budget révisé pour 2018 et en supprimant certaines dépenses », a indiqué l’agence de notation américaine.
Pour Fitch, le mécanisme élargi de crédit (MEDC) auquel le gouvernement a souscrit, en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), a permis au pays de limiter ses tensions de trésorerie.
Pour rappel, la dernière révision de la note de crédit du Gabon par Fitch Ratings avait été réalisée en octobre 2017. Au cours de cet exercice, l’agence avait alors abaissé la note de la dette du pays avec une perspective négative passant de B+ à B. Un abaissement qu’elle avait expliqué par « la vive détérioration des comptes budgétaires et extérieurs du pays, l’accumulation d’importants arriérés intérieurs comme extérieurs ainsi que par le gonflement de la dette publique à la suite de la baisse des prix des produits pétroliers en 2014 ».
Il faut savoir que les notes de crédit des Etats sont généralement utilisées par les fonds souverains, les fonds de pension et les investisseurs pour évaluer la solvabilité d’un pays, ce qui peut avoir un impact considérable sur les coûts des emprunts.