Nouvelle compagnie aérienne : Le pari risqué d’Oligui Nguéma

DIG/ En dépit des échecs successifs d’Air Gabon et de Gabon Airlines, les autorités de la Transition ont décidé de re-doter le Gabon d’une nouvelle compagnie aérienne.

L’annonce a été faire, le 31 décembre 2023, par le président de la Transition, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma, lors du traditionnel discours à la nation de présentation des voeux.

« L’envol que nous voulons pour notre pays nous commande la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale.

Pour ce faire, les études techniques de ces projets sont en cours.

Par anticipation, le gouvernement mènera des travaux d’extension et de mise aux normes de toutes les pistes aéroportuaires de l’intérieur du pays.

A ce titre, j’annonce que les aéroports de Makokou et d’Oyem seront les étapes de départ de ce projet de restauration », a indiqué le numéro un gabonais.

Le Chef de l’Etat a également annoncé la résurrection du projet de construction du nouvel aéroport de Libreville situé à Andeme à 80 km de Libreville.

Ce projet finalement abandonné par Ali Bongo Ondimba pour son coût exorbitant sans aucune perspective de rentabilité figure désormais parmi les priorités du gouvernement de la Transition.

Cependant, pour bon nombre d’observateurs du secteur aérien, les autorités de la Transition s’engagent dans un pari risqué avec un modèle économique qui a ruiné bien des Etats.

Notamment avec les fiasco des compagnies comme Ecair au Congo, Camerco au Cameroun…Lesquelles ont accumulé des milliards de francs de pertes.

« La mise en place d’une nouvelle compagnie aérienne et la relance du projet de construction du nouvel aéroport de Libreville vont coûter des dizaines de milliards, voire des centaines de milliards de francs aux contribuables gabonais et au Tréssor public.

Combien de Gabonais sont aujourd’hui capables de voyager à l’extérieur du pays ? 

Est-vraiment nécessaires de mobiliser autant d’argent avec des risques d’endettement dans des investissements de prestige sans aucune perspective de rentabilité ?

A mon avis, les autorités de Transition gagneraient à ficeler des projets à court terme et à impact direct sur la vie des populations comme le pavoisement des routes secondaires qui permettra une plus grande mobilité des personnes et des biens » a lâché un ancien haut fonctionnaire, spécialiste des questions d’Aviation civile.

 

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La Redaction

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