DIG/ Le directeur du cabinet Mays Mouissi Consulting, Mays Mouissi, a officiellement restitué, le 29 mai 2018, à l’hôtel Radisson Blu de Libreville, le rapport de l’étude indépendante de l’impact socio-économique des activités d’Olam au Gabon entre 2010 et 2017, en présence du Chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet, des membres du gouvernement, de la société civile et des opérateurs économiques vénus très nombreux à cette restitution.
Réalisée avec l’appui du responsable de l’ONG Brainsforest, Marc Ona Essangui, la présentation de la conclusion de cette étude était axée sur les aspects positifs et négatifs de l’impact socio-économique d’Olam au Gabon et sur les pistes de solution pour amplifier les impacts positifs et mitiger ceux négatifs.
Au nombre des points positifs, l’analyste économique, Mays Mouissi, relève la contribution d’Olam au processus de diversification de l’économie dans le secteur agricole ; la création de nombreux emplois contribuant à la valeur ajoutée dans le pays etc.
Quant à l’impact négatif, il mentionne la faible contribution fiscale d’Olam et de la ZES ; le contraste entre la faible contribution d’Olam et son poids dans l’économie nationale ; le risque de concentration lié au développement des activités d’Olam dans plusieurs secteurs structurants dans l’économie gabonaise ; le manque de transparence de l’opérateur Olam dans ses activités (publication des rapports financiers, résultats, dividendes, CA etc) pour ne citer que ces points.
Recommandations* Pour remédier à ces manquements, l’économiste a fait des recommandations à l’endroit d’Olam Gabon et des autorités gabonaises. Dans ce sens, Mays Mouissi précise qu’il faut raccorder la Zerp de Nkok au chemin de fer Transgabonais et organiser l’approvisionnement et l’évacuation de la production destinée à l’exportation.
Il faudrait également envisager la création d’un fonds alimenté par les entreprises de la filière bois pour le financement des PME nationales spécialisées dans la transformation du bois. Associés à ces points, il ajoute qu’Olam doit rendre public des informations concrètes sur ses activités pour faire taire toutes les polémiques à son encontre.
Selon le Premier ministre, les recommandations de cette étude permettra de corriger les imperfections commises dans le cadre de son partenariat avec Olam Gabon.
« Ce que vous venez de faire permet à Olam de voir, comme nous étions face à un miroir, les imperfections de notre action. Et quand je parle d’Olam, j’englobe la ZES dans lequel l’Etat et Olam sont partenaires. Et à travers le reflet de l’image que nous renvoie le miroir, nous avons de quoi prendre en compte pour corriger ces imperfections. J’ai pris bonne note des questions qui ont été posées. Les observations qui ont été formulées. Elles sont de nature à amener le gouvernement à s’interroger sur la pertinence de certains choix. Et notre travail aussi est d’être à l’écoute des Gabonais et de ceux qui s’intéressent à l’action du gouvernement pour faire avancer cette action toujours au bénéfice des gabonais », a indiqué le Chef du gouvernement.
Présent à cette cérémonie, le patron de Brainsforest, Marc Ona Essangui, a plutôt déploré l’inadéquation entre les besoins réels des populations des zones impactées par les projets d’Olam et les investissements réalisés par Olam.
D.B.M