DIG/ Les enquêteurs français en charge du dossier des « biens mal acquis » viennent de boucler cette investigation musclée avec une révélation tonitruante et accablante pour la fratrie de l’ancien président de la République gabonaise, Omar Bongo Ondimba, père d’Ali Bongo Ondimba, nous révèle le site le Parisien.fr dans sa parution du 5 septembre 2017.
Au terme de l’instruction, les magistrats français ont révélé que le montant total du patrimoine immobilier et mobilier du clan Bongo en France s’élève à plus de 68 millions d’euros, soit à peu près 45 milliards de francs de FCFA.
Selon ces derniers, ce patrimoine gigantesque « aurait été acquis frauduleusement en France avec des deniers publics détournés du Gabon sous le règne de feu de l’ancien président Omar Bongo, décédé en 2009 », indique le rapport des enquêteurs.
Malgré ces révélations scandaleuses produites grâce aux rapports des policiers dépêchés sur le terrain lors des perquisitions, aucun membre de la famille Bongo n’a été mis en examen. Bien que les enquêteurs reconnaissent que les fonds ayant servis à la construction de ce patrimoine de grand prix sont issus de détournements massifs de deniers publics du trésor gabonais depuis 1980, date du début de l’acquisition des biens acquis par Bongo père.
Désormais, tout se jouera au niveau du parquet national financier (PNF) qui devra prendre des perquisitions. Avant de passer le relais au juge, qui à son tour pourrait ordonner ou non un procès, ajoute le média français. Et pour ce qui concerne précisément les acquisitions immobiliers, l’enquête précise que :
« L’ancien Chef de l’Etat du Gabon avait acquis des biens en France depuis la fin des années 1980 et jusqu’en 2008. A titre personnel, sous son nom de naissance Albert-Bernard Bongo mais aussi à travers deux sociétés civiles immobilières écrans, la SCI Emeraude et la SCI de La Baume. L’enquête démontre le rôle majeur joué par une société française, Atelier 74, spécialisée dans la décoration intérieure, et par ses dirigeants. De plus, selon le rapport de synthèse des policiers, les acquisitions n’ont pu se faire que par la complaisance d’un notaire et de la banque BNP Paribas ».
Allant dans la même logique, l’ONG Transparency International, partie civile dans le dossier, dénombrait, dans un document en 2009, à 33 le nombre de propriétés acquises dans la capitale française et sur la Côte d’Azur.
Contactée, Me Dumont-Beghi, l’avocate du président gabonais Ali Bongo, fils d’Omar Bongo a indiqué « n’avoir pas été autorisée par ses clients à s’exprimer ».
Affaire à suivre….