Dans un entretien accordé le 14 décembre au quotidien L’Union, le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) Jean-Bernard Boumah a expliqué que l’examen de la loi de finances 2017 faisait apparaître l’adoption de 6 taxes supplémentaires pouvant mettre à mal la viabilité des entreprises.
Il s’agit, a-t-il indiqué, de l’élargissement de la base d’imposition de l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF), de la mise en place d’une Taxe forfaitaire d’habitation, de l’instauration d’un prix de transfert, de la mise en place d’une Contribution à la formation professionnelle, la création d’une Contribution spéciale de solidarité (CSS) et de l’Impôt de Synthèse Libératoire (ISL).
« A travers ces observations, nous souhaitons obtenir une oreille attentive du gouvernement, du Parlement aussi, afin que ce texte déterminant pour l’environnement des affaires soit examiné en toute responsabilité et avec bienveillance. Le dispositif fiscal idéal pour notre pays devrait entretenir un équilibre positif, en prônant un traitement neutre entre les mesures attrayantes réservées aux entreprises qui viennent s’installer et celles qui entretiennent l’économie nationale par l’investissement et la création de richesse, et qui en fin de compte, subissent une pression fiscale difficilement supportable et qui les rend encore plus vulnérables en cette période difficile », a indiqué Jean-Bernad Boumah.
S’agissant du poids de la dette intérieure, le président de la CPG a également marqué son inquiétude.
« Nous nous inquiétons de cette tendance et dans le même temps, nous relevons que les recettes prévisionnelles affichées par le gouvernement nous paraissent particulièrement optimistes. Par ailleurs, nous venons de signer un protocole d’accord de validation de la dette pour un montant de 100 milliards de FCFA. Les entreprises sont dans l’attente de la signature des conventions avec l’Etat. Il y a également, en nous référant au pacte signé le 23 mars 2016 avec le gouvernement, le problème du remboursement du crédit de TVA qui n’est pas encore résolu, tout comme les précomptes sur salaires dus aux établissements de crédit », a souligné Jean-Bernad Boumah.