DIG/ Réagissant à la récente sortie de la tutelle chargée de la Pêche artisanale, le banquier Edgard Mfouba, entrepreneur et expert en modélisation des projets, appelle à privilégier une approche inclusive plutôt que coercitive.
Bien connu dans le milieu de l’entrepreneuriat pour avoir mis en place le fonds de capital-investissement Okoumé Capital, filiale du fonds souverain, et accompagné des centaines d’entrepreneurs gabonais dans la modélisation de leurs projets, M. Mfouba estime que le pays gagnerait davantage à structurer qu’à sanctionner.
« Il ne s’agit pas de menacer les opérateurs étrangers, mais de les obliger à travailler dans un cadre national organisé », souligne-t-il.
Selon lui, la création d’une superstructure publique ou coopérative nationale, telle qu’une centrale d’achat chargée de collecter et de redistribuer la production halieutique, permettrait de mieux encadrer le secteur tout en favorisant l’inclusion économique.
Une telle approche garantirait non seulement la traçabilité des captures et l’accès équitable des mareyeuses gabonaises, mais encouragerait aussi un transfert de compétences entre opérateurs étrangers et pêcheurs locaux.
« En intégrant les acteurs de tous horizons dans un modèle régulé, le Gabon poserait les bases d’une véritable souveraineté économique fondée sur la coopération plutôt que la confrontation », conclut Edgard Mfouba.



