DIG/ D’après les informations de notre confrère RFI, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a saisi 23 moteurs hors-bord des jeunes pêcheurs gabonais qui ravitaillent le marché de Libreville.
Lors d’un contrôle inopiné effectué le vendredi 19 décembre 2025, les éco-gardes ont surpris les pêcheurs dans un parc, une zone interdite à la pêche.
Les infractions concernent principalement la pêche artisanale effectuée dans les périmètres interdits des parcs nationaux marins, notamment autour de l’île Loango et du parc national de Pongara, où les écosystèmes marins sont particulièrement sensibles.
Outre la confiscation des filets et des moteurs, les contrevenants encourent désormais des amendes et des interdictions de pêche.
Mais comme punition, les moteurs de leurs pirogues ont été saisis immédiatement pour une durée de deux semaines.
« Ils ont pris plus de 23 pirogues. On fait comment pour s’en sortir ? Les moteurs ne sont pas là, pour moi c’est compliqué », témoigne à RFI Emmanuel, l’un des jeunes Gabonais sanctionnés par les agents des parcs nationaux.
Jean-Pierre Makaya, secrétaire général de la Fédération gabonaise de la pêche artisanale, accuse l’administration d’accentuer la pression sur les pêcheurs artisanaux alors que les chalutiers européens et asiatiques qui pêchent en haute mer sont moins contrôlés.
Pour le gouvernement, cette initiative reflète la volonté des autorités de protéger la biodiversité marine et de lutter contre la surexploitation des ressources, dans un contexte où la pêche illégale menace à la fois l’environnement et les moyens de subsistance des communautés côtières légalement installées.



