DIG/ Libreville et plusieurs capitales provinciales connaissent depuis, près d’une semaine, des difficultés dans l’approvisionnement en carburant dans les stations-services.
D’après des sources au ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, ces tensions observées dans la distribution de certains produits pétroliers sont dues aux difficultés rencontrées par la Société gabonaise de raffinage (Sogara) qui ne tournerait plus à plein régime.
En effet, l’unique raffinerie du pays n’arrive plus à répondre à la demande exponentielle en carburant en raison de la vétusté de ses équipements arrivés quasiment à bout de souffle après 50 ans d’activités.
Résultat : Les 4 différents marqueteurs ( Total Marketing Gabon, Oil Lybia, Engen, Petro Gabon) sont obligés de faire la queue pendant de longues heures à la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP) située à Owendo pour obtenir un hypothétique chargement, quant celui-ci n’est pas tout simplement rationné, compte tenu de la forte demande.
Face à cette situation, le gouvernement est obligé, indique notre source, de recourir à des importations massives de carburant depuis le début de l’année 2018 pour compenser le gap créé par la Sogara.
Plusieurs fournisseurs extérieurs sont depuis sollicités, notamment le Togo dont les achats ont atteint 7,7 milliards de francs au 1er semestre 2018.
Sauf que ces navires-ravitailleurs de la « providence » ont accusé également des retards dans leurs livraisons à la SGEPP.
Au ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, on assure que la situation devrait revenir à la normale d’ici 2 semaines.
Mais en attendant, des réflexions et des actions sont menées pour trouver des solutions durables et pérennes. Il s’agit notamment de nouveaux partenariats stratégiques afin de redonner un second souffle à la Sogara ou procéder tout simplement à la construction d’une nouvelle raffinerie.