DIG / La crispation autour des « petits boulots » exercés par des ressortissants béninois au Gabon prend une tournure diplomatique.
Après la diffusion de vidéos de déguerpissement et une vague de propos hostiles sur les réseaux sociaux, Cotonou a exprimé sa « préoccupation » et appelé au respect de ses ressortissants, le 24 septembre 2025.
Au-delà de la polémique, cette crise met en lumière l’importance de l’économie informelle dans les grandes villes gabonaises.
Vente ambulante, petits commerces et services de proximité — souvent assurés par des migrants — constituent un maillon essentiel de la consommation urbaine.
Mais faute de cadre légal clair, cette économie reste exposée aux tensions sociales et aux soubresauts politiques.
Sur le plan économique, l’informel représente une part considérable de l’activité urbaine, absorbant une partie du chômage et soutenant la demande locale.
Toute tentative de restriction sans solution alternative pourrait fragiliser ce tissu économique, peser sur le pouvoir d’achat des ménages et accentuer les tensions sociales, d’où la nécessité d’une régulation progressive et d’un dialogue bilatéral pour préserver à la fois la stabilité économique et la cohésion sociale.



