DIG / Alors que le secteur amont africain entre dans une phase de reprise prudente, le Gabon émerge comme un acteur stratégique grâce au potentiel inexploité de ses bassins pré-salifères.
Selon le rapport « State of African Energy 2026 Outlook » de la Chambre africaine de l’énergie (AEC), les découvertes récentes en Angola — notamment le champ Agogo dans le bassin du Congo Fan — ont confirmé l’énorme potentiel des réservoirs situés sous les couches de sel le long de la marge atlantique. Et le rapport est clair : des perspectives similaires sont attendues dans le bassin côtier du Gabon.
Ce potentiel arrive à point nommé. Alors que les grands producteurs traditionnels (Nigeria, Algérie, Égypte) font face au vieillissement de leurs gisements, l’Afrique cherche de nouveaux leviers de croissance.
La production continentale devrait passer de 11,4 millions à 13,6 millions de barils équivalent pétrole par jour d’ici 2030 — et le Gabon pourrait y contribuer de manière significative.
Le pays, qui produit actuellement environ 220 000 barils par jour, a déjà amorcé son virage avec la signature récente de deux nouveaux CEPP avec Pelgrim Exploration sur les blocs Ndjila et Mpari — des zones à fort potentiel pré-sal.
Toutefois, l’AEC souligne que la concrétisation de ce potentiel dépendra de cadres fiscaux attractifs, de partenariats techniquement solides et d’une gouvernance transparente.
Dans un contexte où les compagnies pétrolières nationales représentent désormais 53 % de la production africaine, le Gabon a l’opportunité de renforcer son contenu local tout en attirant les investisseurs internationaux.



