DIG / Le secteur pétrolier gabonais, bien que stratégique pour l’économie nationale, fait face à des tensions sociales croissantes liées aux conditions de travail des employés des entreprises de sous-traitance.
Selon un rapport récent d’Agence Ecofin, ces travailleurs — souvent au cœur des opérations sur le terrain — subissent des retards de salaire, des contrats précaires et un accès limité aux protections sociales.
Cette précarité engendre un climat de méfiance et de frustration, exacerbé par des mouvements de grève sporadiques qui perturbent la continuité des activités pétrolières. Or, dans un contexte de transition institutionnelle et de dépendance persistante aux hydrocarbures, ces instabilités opérationnelles fragilisent non seulement la production, mais aussi l’attractivité du Gabon pour les investisseurs étrangers.
Face à ses nombreuses dérives, les employés des sociétés sous-traitantes opérant sur les sites pétroliers ont lancé un ultimatum en menaçant de bloquer les activités dès le 31 décembre 20225 si les engagements pris par leurs employeurs ne sont pas honorés.
Pour de nombreux observateurs du secteur, la solution passe par une régulation renforcée des relations contractuelles dans la chaîne pétrolière, une meilleure transparence des engagements sociaux des opérateurs, et un dialogue social plus inclusif.
Sans cela, les fondations du principal pilier de l’économie gabonaise risquent de se fissurer davantage — au détriment de tous.



