DIG/ Prompt à communiquer sur des évènements mineurs comme le ramassage d’ordures ou le nettoyage des plages, le Haut-commissariat à l’Environnement et au Cadre de vie reste étrangement silencieux sur les alertes à la pollution dans la localité de Batanga dans l’Ogooué-Maritime.
Un énorme scandale qui ne semble pas, également, émouvoir le ministre en charge de l’Environnement, Lee White, dont on-dit, être gêné en raison du gros contrat signé, le jeudi 8 octobre 2020, entre Pérenco et l’Etat Gabonais pour la construction au village… Batanga, de nouvelles installations permettant la production du gaz de pétrole liquéfié destiné aux ménages.
En effet, la compagnie pétrolière franco-britannique est accusée, depuis quelques jours par des organisations de la société civile gabonaise, dont le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), de pollution sur ses sites d’exploitation.
C’est le cas à Batanga, localité située au bord du Fernavaz dans la province de l’Ogooué-Maritime, riche en ressources pétrolières et gazières dont l’exploitation se fait depuis plus de 70 ans.
Selon le président du ROLBG, Georges Mpaga, dans une vidéo postée sur Facebook, les populations sinistrées de Batanga ont décidé de signer une pétition.
Objectif : ramener Perenco à l’ordre et faire en sorte que l’entreprise paie ce qu’elle doit à la communauté et au département.
« Selon le principe du pollueur-payeur, si Perenco ne paie pas ce qu’elle doit aux communautés depuis 28 ans, elle sera traduite devant les tribunaux internationaux français, américains et la cour africaine des droits de l’homme. Parce qu’il y a violation manifeste des droits socioéconomiques et culturels », a prévenu Georges Mpaga.
Brice Gotoa