DIG/ A la faveur d’une conférence de presse tenue le jeudi 1er mars 2018, le président de l’ONG Croissance saine environnement, Nicaise Moulombi, a demandé la mise en place d’une commission pour faire la lumière sur les présumés crimes environnementaux dénoncés par le gouvernement.
En effet, le gouvernement accuse le Groupe Veolia d’avoir pollué la quasi-totalité de ses sites de productions et exige des réparations financières en contrepartie.
Pour Nicaise Moulombi, ce constat des rejets des déchets de la SEEG dans la nature ne date pourtant pas d’hier. Croissance saine environnement avait déjà, indique t-il, interpellé le gouvernement sur les pratiques environnementales peu orthodoxes de Veolia au Gabon depuis 2004.
«Nous demandons une commission quadripartite, c’est-à-dire l’Etat gabonais-Veolia-Croissant saine environnement et les collectivités locales parce que le pays, la population, la biodiversité ont besoin d’être rassurés. Donc nous avons besoin d’aller au fond. », a indiqué Nicaise Moulombi .
Dans une réaction adressée à RFI, Veolia reconnaît qu’en 20 ans de présence au Gabon, il y a eu une seule pollution, à Oyem au nord du pays. Il soutient que le site a été dépollué par des professionnels internationaux. Aucune contre-expertise n’avait été réalisée, déplore Croissance saine environnement qui avait alerté l’opinion sur cette pollution.