DIG / Une énorme faille de sécurité a été révélée dans la nuit du 8 au 9 novembre 2025 au port d’Owendo : un cargo chargé de 48 000 tonnes de manganèse s’est volatilisé sans autorisation, emportant une cargaison estimée à plus de 30 milliards FCFA.
Selon notre confrère GabonReview, le navire aurait quitté le terminal minéralier en pleine nuit, sans passer par les canaux officiels de déclaration, de contrôle ou de paiement des droits portuaires.
Le manganèse, extrait dit -on, des mines d’un opérateur chinois, était destiné à l’exportation légitime.
L’affaire interroge gravement l’efficacité du contrôle douanier, portuaire et des services de renseignement.
Comment un navire de cette taille a-t-il pu quitter le port sans être détecté ? S’agit-il d’une complicité interne, d’une négligence ou d’un détournement organisé ?
Le manganèse représente près de 30 % des exportations gabonaises. Ce vol constitue non seulement une perte financière colossale pour l’État, mais aussi un coup porté à la crédibilité du Gabon comme partenaire minier fiable.
Les autorités ont ouvert une enquête immédiate. Plusieurs responsables du port et de la logistique sont entendus.
La pression monte pour que les responsables soient identifiés — et que ce type d’incident ne se reproduise plus.
Car dans un pays qui mise sur les ressources minières pour financer sa transition économique, chaque tonne volée est une trahison du développement national.



