Préférence nationale : Pari audacieux ou risque pour le secteur bancaire ?

DIG / En imposant la préférence nationale dans le secteur bancaire, le Gabon franchit une étape symbolique de sa politique de « gabonisation » de l’économie.

Si la mesure, portée par le ministre d’Etat en charge l’Économie Henri-Claude Oyima, vise à réserver les postes de direction aux nationaux dans des banques comme UGB, Ecobank, UBA et Orabank, elle soulève autant d’espoirs que de doutes.

Le gouvernement assure disposer d’une expertise locale formée par des institutions telles que l’ESBanque ou la BGFI Business School, mais certains observateurs rappellent que la finance est un secteur hautement sensible, exigeant une expérience internationale et une gestion conforme aux standards mondiaux.

La crainte est réelle : une mauvaise transition pourrait fragiliser la confiance des investisseurs et ralentir le financement de l’économie.

Cette réforme, qui s’inscrit dans une dynamique déjà observée au Nigeria ou en Angola, pose une question de fond : le patriotisme économique doit-il primer sur la performance et la stabilité du système bancaire ?

D’autant que le gouvernement envisage d’élargir cette logique aux secteurs minier et pétrolier.

Un pari audacieux, qui pourrait redéfinir la souveraineté économique du pays… mais aussi tester sa capacité à conjuguer fierté nationale et attractivité internationale.

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La Redaction

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