DIG/ Le Gabon est devenu le premier pays d’Afrique à recevoir des paiements pour la préservation de sa forêt.
Notre pays, dont la forêt couvre près de 90% de son territoire, a reçu, le 22 septembre à New-York aux Etats-Unis, un appui financier majeur de 150 millions de dollars (90 milliards de francs) de la part de la Norvège dan le cadre de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI).
Cette annonce a été faite alors que les dirigeants du monde sont réunis à New York pour le Sommet Action Climat 2019 convoqué par le Secrétaire général des Nations Unies, pour présenter des plans réalistes visant à renforcer leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) d’ici 2020, afin de parvenir à zéro émission nette de gaz à effet de serre au milieu du siècle.
Dans son nouveau CDN, le Gabon entend réduire ses émissions de plus de 50 % par rapport à 2005, notamment en réduisant de moitié les émissions du secteur forestier.
« Je suis très heureux de ce partenariat axé sur les résultats entre le Gabon et CAFI, c’est une avancée majeure pour la REDD+ en Afrique » a déclaré Ola Elvestuen, ministre norvégien du Climat et de l’Environnement.
« L’accord prend correctement en compte le statut particulier du Gabon en tant que pays à forte couverture forestière et à faible taux de déforestation. Le pays est recouvert à 88 pour-cent de forêts et j’espère que notre partenariat pourra les aider à atteindre leur objectif de maintenir 98 pour-cent (de ce couvert forestier) à l’avenir » a-t-il souligné.
L’accord reconnait à la fois les performances passées – résultats vérifiés depuis 2016 par rapport à la précédente décennie (2005-2014) – et les résultats futurs, en procédant à des paiements jusqu’en 2025.
« Nous devons augmenter la valeur des forêts tropicales gabonaises, afin de garantir que la conservation et l’exploitation durable puissent être utilisées comme outils pour améliorer le niveau de vie des populations gabonaise en créant des emplois et des moyens de subsistance, tout en préservant nos trésors naturels et nos écosystèmes riches en biodiversité » a commenté le Prof. Lee White, ministre gabonais de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat. Avant d’ajouter :
« Le consentement de la Norvège à doubler le prix de la tonne de dioxyde de carbone des forêts tropicales dans cet accord est très important et nous permet d’espérer que la communauté internationale s’acheminera vers un prix réaliste, qui incitera véritablement les pays forestiers à suivre notre exemple. »