DIG/ Au plus fort de la crise économique qui secoue le Gabon et des efforts de reprise entamés par le gouvernement, beaucoup d’entreprises se plaignent toujours de la trop grande pression fiscale exercée par l’Etat.
Une situation qui met en mal leur trésorerie en souffrance et qui a pour conséquence le renchérissement de certains produits et services.
Dans un entretien accordé au quotidien L’Union, le président de la Confédération patronale gabonaise (CPG), Alain Bâ Oumar, a lancé un cri d’alerte aux pouvoirs publics sur la persistance de cette situation.
« L’Etat, à l’instar de beaucoup d’autres, a du recourir à des emprunts pour faire face à ces deux crises (choc pétrolier de 2014 et Covid- 19), avec pour résultat aujourd’hui un service de la dette ajouté à une masse salariale importante qui absorbent une grande part des recettes publiques.
Un certain nombre d’administrations et d’agences publiques, qui doivent trouver des ressources alternatives pour fonctionner et investir, voient malheureusement en la parafiscalité une solution facile à ce problème.
Cela se traduit par l’apparition de nouvelles taxes et l’augmentation du taux de certaines d’entre elles qui existaient déjà.
Cette pression fiscale accrue que nous subissons, alors que nous entrevoyons à peine la sortie des deux crises que nous avons subi ces dernières années, est de notre point de vue contre productive pour plusieurs raisons :
Elle provoque une augmentation des prix pour certains produits et services qui est supportée in fine dans la plupart des cas par le consommateur final, ce qui gène une relance de notre économie par la consommation, et elle constitue une prime supplémentaire à l’informel puisque seuls nos entreprises du secteur formel payent ses taxes », soutient