DIG/ Alors que la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) conduite par son président Henri-Claude Oyima exhorte le gouvernement à céder la gestion de la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au secteur privé, le directoire actuel de la CNSS a tenu à donner son avis sur la question.
Interrogé par le quotidien L’Union sur la volonté du patronat de reprendre son « dû », l’administrateur provisoire de la CNSS, Christophe Eyi, a apporté une réponse aussi policée qu’énigmatique.
« Tout réside dans la capacité du secteur privé à apporter les garanties sociale et financière qu’apporte naturellement l’Etat au titre de ses missions régaliennes.
Par ailleurs, la crise qu’a connu la Confédération patronale gabonaise (CPG), il y’a moins d’un an, nous rappelle que toute organisation peut rencontrer des difficultés, même quand elle regroupe les grands patrons du secteur privé.
En définitive, la question sociale est l’apanage de l’Etat. Il aura toujours à minima la responsabilité d’en assurer la supervision et le contrôle », a t-il indiqué.
Réunies, le 10 octobre 2022, à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire devant statuer sur sa nouvelle feuille de route, les entreprises désormais regroupées au sein de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) avaient clairement exprimé, au Premier ministre, Rose Christiane Ossouka, leur volonté de rependre la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
« C’est une règle de bonne gouvernance. Nous avons effectivement souhaité que les organismes de sécurité sociale soient gérés selon les règles de la Cipres (ndlr : Conférence interafricaine de prévoyance sociale).
En d’autres termes, c’est nous qui payons. Nous pensons donc que nous devons gérer cette institution et que l’État doit rester dans son rôle de régulateur et de contrôleur de l’action », avait indiqué le président de la FEG, Henri-Claude Oyima.