DIG/ Le gouvernement gabonais et la Setrag ont signé, le 19 juin 2024, un accord complémentaire pour la poursuite des travaux du Programme de Remise à Niveau (PRN) du chemin de fer dont la phase 1 arrive bientôt à échéance.
La signature de cet accord a eu lieu à l’immeuble « Arambo» entre la directeur général de la Setrag, Christian Magni et Loic Ndinga Moudouma , le ministre des Transports en charge du dossier.
La prochaine phase du PRN poursuit le même objectif : renouveler la voie ferrée par le remplacement des traverses en bois par celles en béton bi-bloc, puis d’intégrer la poursuite du renouvellement du rail 50 kgs entamée en phase 1, entre Owendo et Ndjolé par celui de 60 kgs.
Globalement, il s’agit de poursuivre le remplacement de l’intégralité des rails jusqu’à Franceville. La durée des travaux sera de 3 à 4 ans.
Si le première phase du PRN a valu la somme de 230 milliards de francs, la deuxième quant à elle s’élève à 350 milliards à raison de 130 milliards financés par l’Etat et le reliquat 220 milliards relève de la Setrag.
Le financement de l’Etat gabonais sera axé sur les ouvrages d’arts et en terre. Un engagement qui est la conséquence des études et prospections menées conjointement par les deux parties, après l’incident malheureux survenu en fin d’année 2022 au cours duquel, la Setrag avait enregistré un glissement de terrain (éboulement), lequel avait paralysé ses activités pendant des mois.
Par ces études, la révélation a été faite qu’il y avait nécessité des travaux qui exigent un financement pour mener des travaux.
C’est le cas du traitement de 104 talus avec des caractéristiques bien définies, que sont la pente, l’inclinaison et la proximité avec la voie ferrée, sans oublier certains critères qui sont repris pour redéfinir ce financement complémentaire.
Le financement de l’Etat gabonais permettra également, l’acquisition des nouvelles rames voyageurs, les deux actuelles en service, acquises en seconde main en 2012 et 2016 arrivent en fin d’exploitation.
Tous ces éléments font partie de l’accord signé entre les parties qui s’attèleront dans les jours à venir à s’accorder, via des réunions avec des ministères techniques tels les Transports, les Travaux publics et l’Economie, afin de mettre en place une commission qui veillera sur l’exécution des travaux financés par ce programme global.
Notons que sur 648 kilomètres de voie ferrée 300 kilomètres ont déjà été renouvelés, et 225 kilomètres de nouveaux rail ont été posés dans les zones instables.
Cette deuxième phase des travaux qui partiront d’Alembé-Ndjolé-Lopé et Milolé-Franceville combleront ce gap.
Les travaux qui s’étendront jusqu’à 2028 consisteront à remplacer toute la section du rail 50kgs actuel par celui plus robuste de 60kgs et à renouveler toutes les traverses en bois en béton bi-bloc.