DIG/ A l’appel du syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTTEG) et de l’association des consommateurs, Libreville est paralysée, depuis le 5 février 2018, par un mouvement de grève des taximen.
En cause : la hausse du prix du carburant à la pompe. Les difficultés de mobilité sont énormes d’un coin de la ville à un autre.
« Nous sommes en grève pour deux phénomènes : d’abord le phénomène de racket qui atteint un niveau insupportable aujourd’hui. La ville de Libreville, d’Owendo, d’Akanda, toutes les villes du Gabon sont quadrillées en ce moment par une multitude de forces de police et des éléments de la gendarmerie nationale. On a multiplié les poste de contrôle, j’allais dire poste de péage parce qu’il ne s’agit plus de contrôle, il s’agit d’un péage que vous faites à chaque poste de contrôle. L’Unité spéciale d’intervention devient une terreur aujourd’hui pour les transporteurs. L’USI s’adonne à des spoliations d’argent, à des extorsions de sommes fortes d’argent. Je ne parle même pas de toutes les brigades de gendarmerie qui sont sorties qui se livrent aux mêmes extorsions des sommes d’argent. Tout cela a atteint un niveau où le transporteur ne peut plus travailler. C’est l’augmentation continuelle des prix du carburant. C’est maintenant toutes les deux ou trois semaines que le prix du carburant augmente et tout ça fait des charges énormes qui vont conduire à l’asphyxie du secteur de transport terrestre », s’est insurgé Jean Robert Menié, président du SYLTTEG.
Brice Gotoa