DIG/ Le Gabon est le premier pays d’Afrique à recevoir un paiement basé sur les résultats pour la réduction de ses émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts.
Ce premier paiement, à hauteur de 17 millions de dollars américains (9,3 milliards de francs), est effectué dans le cadre de l’accord historique signé avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), un fonds multi-bailleurs géré par les Nations unies en 2019 et portant sur 150 millions de dollars américains sur dix ans.
Après que des experts indépendants ont vérifié les résultats obtenus par le Gabon en matière de réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts (provenant principalement des activités forestières), ce paiement récompense le Gabon pour les réductions réalisées en 2016 et 2017, par rapport aux niveaux d’émission annuels de 2006 à 2015.
« C’est la première fois qu’un pays africain est récompensé pour avoir réduit les émissions liées aux forêts au niveau national. Il est extrêmement important que le Gabon ait fait ce premier pas. Le pays a démontré qu’avec une vision, un dévouement et un dynamisme fort, des réductions d’émissions peuvent être réalisées dans la forêt du bassin du Congo », a indiqué le ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, Sveinung Rotevatn.
Le Gabon montre ainsi l’exemple en maintenant son statut de pays à haut couvert forestier et faible déforestation (HFLD).
Selon le gouvernement, l’approche de la gestion forestière du pays est solide et repose sur des bases scientifiques. Malgré les faibles taux historiques de déforestation et de dégradation des forêts, le pays a été en mesure de réduire encore davantage ses émissions de CO2.
« Ce premier versement de l’Aide publique au développement (APD) correspond à la réduction de nos émissions historiques entre 2016 et 2017 au prix de 5 dollars la tonne, qui aidera à financer des projets de préservation des forêts tout en ouvrant la voie pour finaliser les systèmes qui permettront au Gabon de vendre officiellement des crédits carbones à l’avenir.
La reconnaissance par CAFI de notre système de surveillance et de nos données est particulièrement encourageante dans la mesure où elle constitue une référence mondiale en matière de paiements REDD+.
Nous travaillons avec nos partenaires pour développer des mécanismes de paiement qui nous permettront de stabiliser les forêts et d’inverser la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays HFLD, plutôt que de simplement ralentir (ou réduire) la déforestation », a souligné le ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des terres , Lee White.