DIG/ Alors que le Gabon cherche à tourner la page du « système Bongo », une voix s’élève depuis Londres pour exiger la saisie et le rapatriement des avoirs illégalement accumulés par l’ancien clan présidentiel.
Dans une tribune publiée le 3 novembre 2025 sur IBTimes UK, Aichatou Sanni Aoudou, Haut-Commissaire de la République gabonaise au Royaume-Uni, appelle le Royaume-Uni à geler les biens détenus à Londres par Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin, notamment des sociétés et des propriétés situées à Mayfair.
Sous le règne des Bongo (1967–2023), le Gabon — riche en pétrole, manganèse et terres rares — a vu une partie considérable de sa richesse nationale détournée, laissant un tiers de sa population dans la pauvreté malgré des ressources naturelles exceptionnelles.
Aujourd’hui, sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, le pays affirme vouloir diversifier son économie, renforcer la transparence et se rapprocher des partenaires occidentaux, notamment le Royaume-Uni, depuis son adhésion au Commonwealth en 2022.
Mais cette « refondation » ne sera crédible, selon elle, que si les avoirs spoliés à l’étranger sont restitués.
Comme le souligne Aichatou Sanni Aoudou : « Le Royaume-Uni, leader mondial en transparence financière, a une obligation morale et stratégique de restituer ces richesses au peuple gabonais. »
