DIG/ L’hospitalisation prolongée du président Ali Bongo Ondimba depuis plus d’un moi à Riyad en Arabie Saoudite pourrait avoir des répercussions désastreuses au point de bloquer les investissements et, voir pire, la promulgation de la Loi de Finance 2019.
Selon l’économiste gabonais Mays-Mouissi, invité le 20 novembre 2018 sur le plateau de TV5 Monde, les fonctionnaires gabonais pourraient être privés de salaires à compter du 1er janvier 2019.
« En ce qui concerne la loi de finance, c’est très simple. Les articles 7 de la constitution, la loi comme toutes les lois au Gabon est en fait promulguer par le président de la République. Mais la loi organique sur la délégation de pouvoir du président de la République, fait que personne d’autre que lui ne peut promulguer la Loi de Finance. En des termes simples, la Loi de Finance, ce sont les ressources et les charges de l’Etat. Si la Loi de Finance n’est pas promulguer, l’Etat ne peut pas payer les salaires au 1er janvier », a indiqué l’analyste économiste.
Et concernant les investisseurs locaux ?
« Les investisseurs sont dans l’incertitude. J’ai réalisé une étude qui m’a permis d’échanger avec une vingtaine d’investisseurs. Certains d’entre eux notamment dans le BTP estiment que la situation n’est pas propice, par exemple, à recruter. Dans l’incertitude, ils préfèrent attendre. D’autres estiment que la façon dont les choses sont gérées et les incertitudes sur la situation et la stabilité du pays ne favorisent pas le fait qu’ils puissent engager des fonds propres dans des projets en ce qui concerne notre pays. Donc, on est en train de se diriger si cette période devait perdurer vers une sorte de stagnation économique qui ne dit pas son nom », a t-il prévenu.