DIG/ Indexé par certains médias sur son mutisme par rapport à la découverte des 241 milliards de fausses créances de certaines entreprises du secteur privé par la Task Force sur la dette intérieure, la Confédération patronale gabonaise (CPG), à travers son président, s’est exprimé sur ce scandale, à la faveur d’une interview parue le 14 octobre 2020 dans le quotidien L’Union.
Selon Alain Bâ Oumar, contrairement à la rumeur et aux fausses informations, la CPG n’a jamais été associé aux travaux de la Task Force sur la dette intérieure.
Pire, depuis 2018, indique t-il, le patronat n’a plus été associé à aucun processus de validation de la dette intérieure par le gouvernement
« Nous avons suivi, comme vous, l’annonce faite par voie de presse au sujet de 241 milliards de francs qui feraient l’objet de fausses créances de la part d’entreprises du secteur privé.
La CPG, dont l’attachement aux valeurs d’intégrité et de bonnes pratiques est clairement affirmé dans son Code d’Ethique auquel a souscrit chacun de ses membres, ne saurait encourager dans ses rangs de telles pratiques.
Depuis la mise en place le 13 Février 2018 du Club de Libreville 7, dont nous ne sommes pas signataires, nous n’avons été associés à aucun processus de validation de la dette intérieure par le Gouvernement.
Nous attendons la publication officielle de la liste des entreprises concernées par cette annonce », a indiqué Alain Bâ Oumar.
Vérification
Cependant, est-il possible, que certaines entreprises membres de la CPG puissent user de subterfuges pour gruger financièrement l’Etat ?
A cette interrogation, le président de la CPG, s’est voulu pédagogique concernant la validation des créances de ses membres vis-à-vis de l’Etat.
« Lorsqu’elle est sollicitée par un de ses membres pour le règlement d’une créance, la CPG effectue un contrôle interne sur pièce pour s’assurer qu’il y a matière à réclamation auprès de l’administration, puis transmet le dossier ainsi jugé recevable à la Direction générale de la Dette, seule habilitée à vérifier et validé une créance de l’Etat.
L’administration vérifie et valide donc par les différents moyens dont elle dispose cette créance (contrôle sur pièce, vérifications sur le terrain des travaux effectués, audit indépendant), et juge en toute souveraineté de l’opportunité ou pas d’émettre une attestation de créance contresignée par la Direction Générale du Budget et la Direction Générale de la Dette.
Sur la base des attestions de créances dument délivrées à ses membres, la CPG peut négocier pour ceux d’entre eux qui le souhaitent des conditions d’apurement global de leurs créances dans le cadre de moratoires, compensations, ou de rachat de créances par un tiers », a expliqué Alain Bâ Oumar.
(Source : L’Union)