DIG / Le Recensement général des entreprises (RGE), réalisé fin 2023 par la Direction Générale de la Statistique (DGS), révèle l’ampleur du secteur informel dans l’économie gabonaise.
Selon les données publiées, 62,9 % des entreprises recensées appartiennent à l’informel, confirmant sa place dominante dans le tissu productif national.
L’étude souligne par ailleurs que moins de 20 % des entreprises informelles sont détenues par des Gabonais contre plus de… 80 % par les étrangers.
En chiffres, sur près de 200 000 opérateurs économiques identifiés, seuls 40 000 environ sont nationaux contre 160 000 pour les expatriés, révélant une forte présence étrangère dans les activités économiques de proximité.
Enjeux et perspectives
Au-delà de sa dimension sociale, l’informel reste un pilier économique : il contribuait à 35 % du produit intérieur brut (PIB) à la période du recensement.
Ce poids démontre à la fois son rôle incontournable dans la dynamique de consommation et d’emploi, mais aussi les défis qu’il pose en matière de fiscalité, régulation et formalisation.
Ainsi, ces chiffres traduisent un double impératif pour les pouvoirs publics :
– Mieux intégrer l’informel dans le cadre légal afin d’élargir l’assiette fiscale et sécuriser les emplois ;
– Renforcer l’entrepreneuriat national, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des opérateurs étrangers dans ce segment vital de l’économie.
