DIG / Quelques semaines seulement après son limogeage spectaculaire de la direction générale de la CNAMGS — dans un contexte de soupçons de malversations financières — Christelle Nadia Koye a été officiellement investie candidate de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) pour les élections sénatoriales dans le département de Mulundu (Ogooué-Lolo).
Cette décision, confirmée dans la liste des candidats publiée le 20 octobre 2025 par la Commission des Candidatures et des Investitures (CCI) de l’UDB, suscite des interrogations.
Comment une personnalité récemment écartée d’une institution clé de la protection sociale pour manquements graves peut-elle être propulsée vers une fonction sénatoriale, censée incarner exemplarité, intégrité et responsabilité ?
Le timing est d’autant plus sensible que le gouvernement d’Oligui Nguema affirme vouloir rompre avec les pratiques du passé et instaurer une gouvernance fondée sur la transparence, la rigueur et la moralisation de la vie publique.
Dans ce contexte, le choix de l’UDB apparaît en décalage avec les attentes citoyennes.
Le parti n’a pas fait de commentaires sur cette nomination. Mais la question demeure : dans un pays qui cherche à restaurer la confiance dans ses institutions, la moralité des candidats doit-elle être un critère secondaire ?
Alors que les élections sénatoriales se tiendront les 8 et 29 novembre 2025, ce cas illustre les tensions persistantes entre logique politique et exigence éthique — un défi majeur pour la Cinquième République.
