Setrag : L’Etat veut renégocier la convention et exige plus de parts

DIG/ Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema s’est entretenu, le 29 novembre 2025, au Palais Rénovation avec une délégation des responsables de Setrag et Eramet conduite par Christian Magni, Directeur Général de la Setrag.

Ces discussions font suite au récent séjour du Président de la République Française à Libreville, au cours duquel une convention d’aide au développement à été signée entre l’Agence Française de Développement (AFD) et l’ État gabonais.

Ladite convention portait entre autres sur la réhabilitation de la voie ferroviaire et autres projets structurants y relatifs.

Face aux défis persistants de la Setrag, un diagnostic lucide et responsable a été établi.

La situation financière préoccupante de la Setrag, qui affecte directement la qualité du service public ferroviaire, impose, selon l’exécutif, des mesures fortes.

Dans ce contexte, il apparaît indispensable de repenser l’actionnariat de l’État.

Au regard des investissements considérables consentis pour la réhabilitation et la modernisation de la voie ferrée, le gouvernement estime qu’une révision en profondeur des participations étatiques s’impose, afin de restaurer un équilibre juste entre l’effort public et la gouvernance de l’entreprise.

Par ailleurs, il a également été relevé que les recettes de la Setrag ne contribuent actuellement en rien au budget national.

Une situation jugée inacceptable et insoutenable. Désormais, la part revenant à l’État devra être versée directement au Trésor public, dans le respect strict des principes de transparence et de bonne gouvernance.

Révision

En outre, le modèle économique de la Setrag, marqué par des distorsions structurelles, fragilise l’ensemble du secteur ferroviaire.

Sa refonte apparaît donc indispensable pour garantir efficacité, équité et durabilité. Cette démarche inclura notamment une révision des tarifs, mieux alignée sur les réalités opérationnelles et les besoins d’investissement.

Afin de sécuriser et d’optimiser l’exploitation du réseau, plusieurs mesures complémentaires seront étudiées, parmi lesquelles la création de zones de péage à l’entrée de chaque province traversée, l’installation de postes de pesage destinés à prévenir les surcharges de wagons et à protéger les infrastructures, l’élimination des pratiques constitutives d’abus de position dominante, notamment dans la gestion du fret.

Enfin, un groupe de travail interministériel sera mis en place afin d’examiner en profondeur la Convention et ses avenants liant l’État à la Setrag.

Cette initiative, indique t-on, vise à clarifier les obligations respectives des parties et à définir les ajustements indispensables à la modernisation du cadre contractuel.

 

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La Redaction

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