DIG/ Que deviennent toutes les start-up formées à grand renfort publicitaire par la Société d’incubation numérique du Gabon (Sing), société privée de services en innovation numérique, dont l’objectif, se vante t-elle, est de contribuer à la compétitivité du continent africain grâce à la transformation digitale ?
Sur un total de 50 start-ups incubées depuis le lancement de ses programmes de formation, aucune n’est encore parvenue à faire réellement décoller son projet d’entreprise, indique le quotidien L’Union dans son supplément économique.
Pourtant, depuis près de 2 ans, des jeunes entrepreneurs sortent des formations en web-marketing, en développement web, en management, en ressources humaines ou en entrepreneuriat.
« En réalité, à l’issue de l’incubation, les start-ups devraient être dotées d’outils nécessaires à leur épanouissement dans le monde des affaires.
La start-up Orema, par exemple, qui figure parmi les meilleurs projets avec sa solution permettant de rendre les compteurs intelligents, est toujours invisible sur le marché .
Tout comme « CaPay », la solution de traitement rapide des salaires des employés de l’intérieur du pays qui n’a, à ce jour, pu obtenir aucun contrat (Voir encadré). Plusieurs autres start-ups, avec des projets aussi innovateurs, peinent à se faire des contrats », souligne le quotidien pro-gouvernemental.
De l’avis de plusieurs observateurs, la Sing ne semble pas posséder une stratégie commerciale d’entreprise efficace pour permettre à ces jeunes entrepreneurs de gagner un premier marché dès la sortie de l’incubation.
« L’univers du numérique étant très compétitif, les start-ups gabonaises doivent encore faire preuve de dynamisme pour se faire un nom dans le pays et sur le continent », indique un entrepreneur aguerri du numérique.
En 2019, la Sing a annoncé avoir formé 618 entrepreneurs.
Plus de 2400 porteurs de projets dont 62% des femmes ont bénéficié, revendique t-elle, des services de la Sing à Libreville et à Port-Gentil.