DIG/ Le coordonnateur du Bureau de coordination du plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), par ailleurs, PCA de l’Agence nationale de promotion des investissements privé du Gabon (Anpi), Liban Soleman et le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga Madiya, ont échangé, le 3 décembre dernier au siège du BCPSGE à Libreville avec une délégation d’investisseurs internationaux de Jefferies Group conduite par son vice-président Alan Cameron.
La visite de ces poids lourds gestionnaires de portefeuilles d’investissements internationaux et détenteurs des obligations gabonaises sur les marchés internationaux de Londres, avait pour objectif de faire le point sur la situation économique du Gabon. Il s’agissait de voir notamment : les perspectives de croissance au Gabon ; le programme de diversification économique du pays ; le plan de relance de l’économie et la performance du Gabon dans le cadre de son programme avec le Fonds monétaire international.
« Cette visite illustre la compétitivité que manifeste l’économie gabonaise sur les marchés internationaux, en ces temps de relance économique. Elle constitue une matérialisation de l’attrait et de l’assurance que revêt le pays au niveau international, contrairement aux informations véhiculées par certains au sujet de la baisse du cours des euros bonds gabonais, suite à l’état de santé du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba », a indiqué Hugues Mbadinga Madiya.
Pour Liban Soleman, il s’agissait aussi de faciliter les discussions avec ces investisseurs et de leur donner la cartographie actualisée des niches d’investissements au Gabon.
« Ces investisseurs, traditionnellement, comptent sur le Gabon par rapport à son historique pétrolier. Mais aujourd’hui, une nouvelle politique économique est désormais mise en place : celle de la diversification. Nos invités ont été surpris de comprendre que le pays offre encore d’énormes potentialités dans le secteur minier, bois et bien d’autres », a souligné le coordinateur du BCPSGE.
Le directeur général de la dette a également saisie cette occasion pour apporter des éclaircissements sur les mouvements observés au niveau des places de Londres.
« Ces mouvements sont liés à l’évolution récente du prix du baril du pétrole, qui se caractérise par une baisse de 25%. La baisse de rendement des titres est due au mécanisme d’anticipation des investisseurs sur la baisse des revenus de l’Etat. Ce phénomène n’est pas spécifique au Gabon. Il concerne également d’autres Etats pétroliers comme le Nigeria et l’Angola ». Avant de préciser : « Nous faisons beaucoup d’efforts pour régulariser nos créances. Pour la dette extérieure, nous sommes à jour. Et pour la dette intérieure, avec le Club de Libreville, nous dégageons cinq milliards, chaque mois, depuis le mois d’avril, pour solder nos créances ».
Brice Gotoa