DIG/ A l’instar de la quasi-totalité des entreprises du secteur pétrolier, la Société gabonaise de raffinage (Sogara) subit également les contrecoups de la chute des cours du brut auxquels il faut associer les retards de paiement de ses clients.
Cette situation a pour résultat de fragiliser davantage l’entreprise malgré les belles performances enregistrées au niveau de la production sur les 5 premiers mois de l’année.
L’entrée de Gabon Oil Company dans son capital devrait redonner un nouveau souffle à l’entreprise, espère son directeur général Pierre Réténo N’ Diaye.
» La Sogara n’a pas fait de bénéfices en 2016. Par contre, nous avons réalisé de très bons résultats sur le plan technique et en matière HSE (Hygiène Sécurité Environnement). Pour être plus précis, nous avons réalisé un record historique de production à 1.025.000 tonnes et la meilleure performance HSE de ces 10 dernières années.
Malgré ces résultats très encourageants, peut-on envisager l’avenir avec sérénité ? En partie, car l’augmentation du traitement et l’amélioration de la sécurité constituent des paramètres de progrès de notre outil de production, mais qui ne se traduisent pas en gains financiers.
En effet, d’autres éléments à savoir la valorisation de notre production et la maîtrise de nos coûts demeurent des obstacles importants pour l’atteinte de nos objectifs économiques. Un exemple pour illustrer cette réalité, est la perte de valeur (40%) de notre Résidu atmosphérique (Rat) principal produit d’exportation, du fait de la conjoncture économique. Je précise que ce produit représente 57% en volume de la production quotidienne de la Sogara.
Pour les cinq premiers mois de 2017, au niveau de l’usine, les performances sont plutôt bonnes et encourageantes notamment au niveau de la production. Quant au niveau de notre trésorerie, nous connaissons une tension due essentiellement à des retards de paiement de clients. Nous avons bon espoir de la résolution dans les meilleurs délais de ce problème qui impacte négativement notre fonctionnement », a t-il indiqué dans un entretien accordé au quotidien l’Union.
« L’entrée de la Goc dans notre actionnariat nous fera bénéficier de plus d’écoute de nos problématiques industrielles auprès des autorités mais aussi susciter des synergies et une mutualisation des ressources et moyens« , a t-il souligné.