DIG/ Dans le cadre de ses activités et à l’occasion de son 2ème anniversaire, Imagine-Gabon, à travers sa composante Imagine-Gabon think-tank, a organisé, 28 juillet 2018 à l’hôtel Nomad dans la commune d’Akanda, ‘’un café-imagine spécial’’, sur le thème : Quelle place pour la recherche scientifique et technologique dans la stratégie de développement du Gabon ?
Pendant 45 minutes d’exposé avec document à l’appui, l’enseignant-chercheur et commissaire général du Centre national de la recherche scientifique (Cenarest), le Pr Daniel Franck Idiata, a pu démontrer à l’assistance l’histoire de la recherche scientifique au Gabon.
« J’ai montré que dans tous les pays du monde, les pays émergents et les pays développés, la seule stratégie possible a été la recherche scientifique et l’innovation technologique. Il n’y a pas d’autres stratégies. Le Gabon ne peut pas faire exception à cette règle. J’ai montré pourquoi la structure de la recherche scientifique au Gabon est extrêmement moribonde et que son impact est très négatif. Son impact sur le PIB est quasi nul », a indiqué Pr Daniel Franck Idiata.
Selon lui, l’impact de la recherche scientifique sur le PIB du Gabon est quasi nul parce qu’il n’y a ni structures, ni moyens. En effet, le Gabon possède de nombreux chercheurs qui travaillent, font des publications et autres, mais ces publications n’ont aucun impact parce qu’il n’y a pas une commande publique.
Espoir*« Avec toutes les personnes qui ont contribué, nous sommes arrivés à des propositions très intéressantes, qui vont aller dans le sens de définir une véritable politique scientifique, avec des objectifs précis d’ici à 2050, avec des structures nécessaires et la réémergence je l’espère du ‘’Grand prix Omar Bongo Ondimba de la recherche scientifique’’ qui a été un cadre important pour permettre au peuple gabonais et au monde entier de savoir qu’au Gabon les gens travaillent », a-t-il ajouté.
Pour le Pr Jean Bernard Lekana-Douki, enseignant-chercheur à l’Université des sciences de la santé, il est important que le Gabon prenne réellement la mesure de l’importance de la recherche et que cette recherche soit boostée tel qu’elle doit l’être, parce que de nombreux jeunes sont formés et n’attendent qu’avoir les moyens pour développer les compétences qu’ils ont.
Au sortir de cette rencontre, l’association Imagine-Gabon a signé des conventions avec le Cenarest et l’Office gabonais de la propriété intellectuelle (Ogapi), pour soutenir la recherche scientifique, l’invention et l’innovation technologique.
Brice Gotoa