DIG/ Selon des sources internes à la direction générale des Hydrocarbures (DGH), l’Etat doit près de 40 milliards de francs aux 4 marketeurs (Total Marketing, Oil Lybia, Engen et Pétro Gabon) au titre de la subvention sur les prix des carburants, du gaz butane et du pétrole lampant.
Selon un haut cadre de la DGH, cette situation qui perdure en termes arriérés de paiement est, aujourd’hui, devenue intenable pour le gouvernement qui doit, non seulement, faire face à une réduction de ses recettes, mais à une fronde généralisée et discrète des entreprises de distribution des produits pétroliers.
Lors de l’entretien exclusif accordé le 1er juin 2018 au quotidien « L’Union » sur la raison de la hausse des prix du carburant, le directeur général des Hydrocarbures, Bernadin Mvé Assoumou, n’a pas caché son désarroi face à cette situation.
« Depuis plusieurs années, la répercussion de l’évolution des cours sur le marché international n’a pas été intégrale sur les prix sur le marché local. Ceci a entraîné effectivement des stocks de stabilisation, donc des dettes de l’Etat vis-à-vis des acteurs qui nous vendent les produits sur le marché. Ca pesait déjà très lourd. Pour le gaz butane, les prix sont subventionnés pratiquement au double. Aujourd’hui, vous achetez une bouteille de gaz à 5450 francs, mais le prix réel auquel on devrait le vendre sur le marché est au-délà de 10 000 francs. L’Etat subventionne donc le reste. « , avait t-il indiqué.
