DIG/ En dépit de la ferme opposition de la Banque mondiale qui exige un abandon total des subventions aux produits pétroliers, les autorités de la Transition en ont décidé autrement.
Pour l’année 2024, l’Etat compte dépenser 75 milliards de francs contre… 45 milliards de francs en 2023. Soit une augmentation de 30 milliards de francs.
Il s’agit notamment de subventionner des produits tels que le Gaz butane, le gasoil, le pétrole lampant, l’essence…
D’après le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé « Note de conjoncture économique du Gabon », l’essentiel des subventions aux carburants est capté par les ménages riches dont le chef de famille est un homme vivant en milieu urbain et consommant de l’essence et du gasoil, plutôt que du pétrole lampant ou du gaz butane.
Les subventions aux produits pétroliers (hors pétrole lampant) profitent principalement aux segments les plus riches de la population gabonaise, souligne l’institution.
En effet, indique t-elle, 96% de l’essence et du gasoil sont consommés par les 50% les plus riches de la population, dont 63% consommés par les deux déciles les plus riches (Figure 25).
En d’autres termes, l’essentiel des dépenses publiques en subventions à l’essence et au gasoil est en réalité capté par les plus riches.