DIG/ Alors que toutes les institutions financières internationales, notamment le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement (BAD, la Banque mondiale prédisent un taux de croissance modéré en 2026 compris entre 2 et 3 %, voire en baisse par rapport à 2023 (2,4%), le ministère de l’Economie et des Finances affiche des hypothèses de croissance en totale décalage, voire surréalistes, diront certains.
D’après Henri-Claude Oyima, la croissance économique du Gabon est projetée à près de 8 % ( 7,9 % exactement) en 2026.
Elle sera, indique t-il, tirée principalement par le dynamisme du secteur hors pétrole (+9,2 %) et grâce au volume inédit du budget d’investissement ainsi qu’à la mise en œuvre des projets structurants.
En effet, dans les hypothèses macroéconomiques contenues dans le projet de loi de finances 2026, les recettes hors pétrole devraient se chiffrer à 2802,2 milliards de FCFA contre 1525 milliards de FCFA pour les recettes pétrolières.
Quant au budget d’investissement, il devrait être multiplié par 7 passant de 500 milliards de francs en 2024 à… 3321,5 milliards de FCFA en 2026.
Décalage
Pour la Banque africaine de développement (BAD), le Gabon devrait plutôt connaître un ralentissement économique, avec un taux de croissance projetés à 2,4% en 2025 et 2,2% en 2026, en raison de la baisse de la production pétrolière (–2,1% et –4,7% respectivement) liée à la maturation des gisements.
Pour la Banque mondiale, le Gabon devrait connaître une croissance économique d’environ 2,4 % entre 2025 et 2027, tirée par les secteurs de l’exploitation minière, du bois et de l’agriculture.
Selon les récentes prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées le 25 avril 2025, la croissance économique du Gabon devrait s’établir à 2,8 % en 2025 et ne devrait pas dépasser les 3 % en 2026.



